mercredi 10 juillet 2013

"Gatsby le magnifique" de Francis Scott Fitzgerald


Titre
Gatsby le Magnifique (The Great Gatsby en VO)

Auteur 
Francis Scott Fitzgerald
[Citation de cet auteur : "Je suis le produit d'un esprit qui ne sait pas ce qu'il veut dans une génération inquiète."]

Parution
1925

Nombre de pages
208 (aux éditions Folio)

Genre
Roman

Résumé
Dans les années 1920, Nick Carraway quitte le Middle West pour New York pour travailler dans la finance. Il emménage à West Egg où il se retrouve être le voisin du mystérieux Jay Gatsby, milliardaire autour duquel planent de fantasques rumeurs. Invité un jour à  une des somptueuses réceptions chez Gatsby, Nick se voit demander par Gatsby d'inviter Daisy, sa cousine germaine mariée au volage Tom Buchanan, à prendre le thé.

Analyse & Avis
Gatsby le Magnifique nous entraîne très vite dans les tourbillons de ces soirées où l'alcool et l'argent coulent à flot. Ce livre dénonce les abus de ce qu'on appelait alors "les roaring twenties" où la prohibition encouragea les trafics et la criminalité. On retrouve aussi une critique d'une classe nouvelle, aspirant à la richesse et au plaisir, cependant méprisée par les anciens riches. Chacun ici est près à tout pour arriver à ses fins et la superficialité et le manque de loyauté éclatent aux yeux du lecteur tout au long du roman. Quant aux personnages, l'histoire est vue sous le regard de Nick Carraway, fraîchement débarqué à Long Island, et qui restera le seul, mis à part Gatsby, à garder un regard clair sur les événements qui l'entourent sans se laisser aller à l'ivresse et aux abus. Lui seul d'ailleurs réussira à cerner réellement Gatsby et à se lier à lui. Comme au volant de sa flambante auto jaune, Gatsby semble foncer à toute allure vers son objectif, pour lequel il a travaillé sans relâche toute sa vie et dont il ne se détournerait à aucun prix.
J'avais vu le film avec Léonardo Dicaprio avant de lire le livre, et tout comme dans le film j'ai trouvé qu'on était véritablement "happé" par cette étrange atmosphère. Très dense, le livre ne laisse pas le temps au lecteur de souffler tout au long de ses 222 pages. Selon moi, le film était beaucoup axé sur les luxueuses soirées et la superficialité de la société, ce qui était encouragé par la BO, le livre au contraire démontrait je trouve d'une plus grande profondeur parce qu'il touchait plus à l'intériorité des personnages, notamment de Nick et de Gatsby. Ayant entendu dire, que l'ancienne adaptation cinématographique avec Robert Redford était plus axée sur la romance, j'ai hâte de le voir afin de pouvoir faire une comparaison. [à venir !]

Citations

"S'il est vrai que la personnalité est une suite ininterrompue de gestes réussis, il y avait en cet homme [Gatsby] quelque chose de magnifique, je ne sais quelle sensibilité exacerbée aux promesses de la vie comme s'il s'apparentait à une de ces machines compliquées qui enregistrent les tremblements de terre à dix milles de distance." Nick Carraway



« Il [Gatsby] sourit avec compréhension – beaucoup mieux qu’avec compréhension. C’était un de ces rares sourires, doués de la faculté de rassurer, qu’on rencontre, quand on a de la chance, quatre ou cinq fois dans sa vie. Il affrontait un instant – ou paraissait affronter – le monde extérieur dans son ensemble, pour se concentrer ensuite sur vous, avec un parti pris irrésistible en votre faveur. Il ne vous comprenait qu’autant que vous désiriez être compris, il croyait en vous dans la mesure où vous auriez voulu croire en vous-même, il vous persuadait qu’il avait exactement de vous l’impression que, en mettant tout au mieux, vous espériez produire. » Nick Carraway

"Nick : Je ne lui en demanderai pas trop, à votre place. On ne fait pas revivre le passé;
Gatsby : On ne fait pas revivre le passé ? s'écria Gatsby incrédule. Mais bien sûr que si !"

"Gatsby croyait en la lumière verte, l'extatique avenir qui d'année en année recule devant nous. Il nous a échappé ? Qu'importe ! Demain nous courrons plus vite, nos bras s'étendront plus loin... Et un beau matin...
C'est ainsi que nous avançons, barques luttant contre un courant qui nous rejette sans cesse vers le passé." 


Adaptation cinématographique réalisée par Jack Clayton (1974) et celle de Baz Luhrmann (2013)

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